Médicaments légaux utilisés de façon dérivée, produits interdits en vente sur Internet, composants dangereux non mentionnés, etc. : en matière d’amaigrissement, les avertissements de l’Agence de santé française (ANSM) sont nombreux et variés.
Voici un petit aperçu de la liste noire des produits et médicaments à éviter pour maigrir.
Qu’est-ce qui cloche chez les produits amincissants ?
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, anciennement Afssaps) publie régulièrement des avis pour avertir l’opinion publique sur certains produits à finalité amaigrissante.
Les raisons des alertes ne sont pas toujours les mêmes.
Médicaments détournés comme coupe-faim épinglés
Certains médicaments légaux sont dénoncés, car leur utilisation est détournée :
- Ceux-ci sont présentés comme des produits coupe-faim sans aucune autorisation de mise sur le marché (AMM) à cet usage.
- C’est le cas du Médiator et de l’Epitomax (médicament contre l’épilepsie).
Important : l’agence de santé rappelle que les effets secondaires comportent des risques rénaux, oculaires, métaboliques, une diminution de l’efficacité de la pilule contraceptive voire, de malformations du fœtus.
Médicaments amincissants retirés du marché
Certains médicaments légaux sont retirés du marché après avoir été autorisés lorsqu’ils s’avèrent être à l’origine de troubles de la santé. Ainsi :
- La FDA (agence des médicaments et de l’alimentation) a retiré l’Hydroxycut.
- Les autorités de santé européennes ont retiré la pilule Acomplia, qui contenait du Rimonabant, une substance qui se révèle néfaste sur la santé psychologique et entraînerait des troubles dépressifs chez des personnes sans aucun antécédent.
Important : le Rimonabant est présent dans un certain nombre de médicaments vendus sur Internet, soyez vigilant.
Médicaments amincissants vendus illégalement
D’autres médicaments amincissants sont en fait des produits illégaux, vendus en-dehors des pharmacies et qui peuvent contenir des substances interdites ou soumises à un contrôle régulier :
- les gélules « Burning Fat » de la marque Best Life, interdites suite à un décès ;
- le Sibutral, un autre coupe-faim ;
- le Venom Hyperdrive 3.0, interdit en France.
Ces trois gélules contiennent de la sibutramine, une substance à qui l’on attribue 2 décès en Italie, sans même l’indiquer sur le flacon.
Aux États-Unis, la FDA a recensé plus de 40 marques de gélules amincissantes contenant des composants dangereux pour la santé, dont :
- Fatloss Slimming ;
- 2 Day Diet ;
- 3x Slimming Power ;
- Japan Lingzhi 24 Hours Diet ;
- 5x Imelda Perfect Slimming ;
- 3 Day Diet ;
- 7 Day Herbal Slim ;
- 8 Factor Diet ;
- 7 Diet Day/Night Formula ;
- 999 Fitness Essence, etc.
Attention : par Internet, il est encore possible de se procurer ces produits (trop) facilement. Faites donc preuve d’une extrême vigilance si vous commandez des produits en ligne.
L’orlistat : mis en doute puis avalisé
La pilule Alli et le médicament Xénical ne vous sont peut-être pas inconnus si vous avez de sévères problèmes de poids. L’orlistat est la substance active de ces deux médicaments, seules gélules autorisées comme traitement minceur :
- La pilule Alli est délivrée sans ordonnance, ce qui a fait son succès.
- Le Xénical est délivré, lui, sur ordonnance.
Balance bénéfices/risques
Il semblerait que des atteintes hépatiques aient été identifiées chez des personnes soumises à ce traitement, sans que des liens de causalité aient été établis.
En 2012, l’agence européenne a validé la balance bénéfices/risques de l’orlistat comme étant positive.
À n’utiliser qu’en dernier recours
L’agence européenne rappelle surtout que le traitement à base d’orlistat est réservé à des personnes en surpoids, c’est-à-dire ayant un indice de masse corporelle supérieur à 25 et pour une durée de seulement 6 mois.
Hors de cette utilisation, les autorités ne peuvent garantir l’absence de troubles secondaires.
À noter : si vous constatez des symptômes hépatiques, consultez rapidement votre médecin.
Article